LA MADONE, FEMME ÉTERNELLE.
Cette exposition est née du désir de montrer – à travers les représentations de la Madone (ou Vierge à l’Enfant) dans la peinture italienne des XIVe et XVe siècles – le rôle primordial de la Femme dans l’Humanité.
31 Madones de 1330 à 1530
L’exposition se déroule en plusieurs parties pour montrer, à travers trente et une Madones datant de 1330 à 1530, l’évolution de sa représentation.
La leçon de Giotto (qui meurt en 1337) s’est développée à un rythme inégal selon les régions et les talents. Trois tableaux illustrent notamment ces débuts : un petit panneau de Taddeo Gaddi (qui fut l’élève de Giotto), une Madone emblématique d’Andrea di Nerio (considéré comme le chef de file de l’école d’Arezzo) et un très rare panneau d’Altichiero da Zevio (qui anticipe le Gothique International, avec plus de vingt ans d’avance).
Recherche du Naturalisme
Les peintres s’attachent bientôt à montrer les sentiments de tendresse qui lient la Mère et l’Enfant ; elle le regarde jouer, sans toutefois se départir de son expression de tristesse, puisqu’elle connaît son destin tragique. Comme une femme du peuple, elle est désormais assise à terre sur un coussin et allaite son Fils, prenant alors le nom de “Madone d’Humilité” et de “Madone allaitant”.
La fenêtre symbolique
Pour rendre plus évidente cette communication entre les deux mondes – divin et humain – les artistes ont eu parfois recours à l’image symbolique de la fenêtre, un thème illustré dans notre exposition par deux œuvres, de Francesco Benaglio et Sante di Apollonio del Celandro.
Une femme comme les autres
La Madone mène enfin la vie normale de n’importe quelle femme : elle est épouse et mère, et l’exposition illustre toutes les étapes de sa vie : le mariage (vu aussi sous la forme symbolique du Mariage mystique de Sainte Catherine), la Nativité, l’allaitement, l’Adoration de l’Enfant, jusqu’à son décès suivi de son Couronnement – lorsqu’elle devient Reine des Cieux.
N’oublions pas que son affection et son rôle protecteur s’étendent à tous ceux qui font appel à elle, comme le montre le merveilleux tableau de Paolo di Giovanni Fei mettant en scène “La Madone protectrice”.